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Il a fallu qu’un jour Dieu fasse l’homme !

“Cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira”
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La récompense

Il était une fois un homme qui marchait pieds nus sur une route. Ses chaussures lui faisant mal, ou peut être trop petites, il les avaient jetées sur le bas côté. Mais il ne pourrait pas marcher longtemps les pieds nus...

Il croisa deux garçons qui étaient en maraude. L’homme leur fit signe. Un peu hésitants, les deux enfants s’approchèrent.

- Mes enfants, leur dit l’inconnu, si l’un de vous deux me trouve une paire de chaussures, je lui donnerai une bonne récompense.

Quelques minutes plus tard, l’un des deux revint avec une paire de pantoufles.

- Mon enfant, avec une paire de pantoufle, je ne pourrai pas marcher loin...

Quelques minutes plus tard, l’autre enfant revint avec une superbe paire de bottes en cuir. L’homme lui dit :

- Où as-tu trouvé cette paire de bottes ?

- A la maison. Elle appartient à mon père.

L’homme chaussa la paire de bottes qui lui allait superbement. Il se dressa avec un drôle d’air en relevant la tête et s’en alla en courant. Il disparut. Sur le coup de la surprise, les enfants ne pensèrent même pas à le suivre.

- Et la récompense ?... murmura l’enfant qui avait apporté les bottes.

Plusieurs années passèrent. Les enfants étaient devenus des jeunes hommes. Comme ils étaient issus de bonne famille, ils reçurent un jour une invitation d’un châtelain qui organisait une fête à l’occasion du vingtième anniversaire de sa fille. Par curiosité, les deux jeunes hommes s’y rendirent. Au cours de la soirée, le châtelain présenta sa fille aux invités et annonça un drôle de jeu. Il apporta une paire de bottes en cuir et dit :

- Mes amis, celui qui chaussera ces bottes et les trouvera exactement à son pieds pourra épouser ma fille.

Il y eut un grand silence dans la salle. Le jeune homme qui autrefois avait apporté les pantoufles reconnu les bottes. Donnant un coup de coude à son ami, il lui dit :

- Regarde ! Ce sont les bottes de ton père !

Celui-ci reconnut en effet les bottes de son père. Il se leva tout rouge :

- Monsieur ! ces bottes appartiennent à mon père.

Le châtelain invita le jeune homme à s’approcher.

- Je vous crois jeune homme. Mais si ces bottes appartiennent à votre père, votre père ne peut épouser ma fille !

Le jeune homme rougit davantage. Il savait ce qu’allait dire le châtelain :

- Jeune homme, ne voulez-vous pas essayer ces bottes ?

Ces bottes lui allaient, il le savait, car son père et lui avaient la même pointure.

Pour contenter le châtelain, il chaussa les bottes qui lui allaient effectivement comme sur mesure.

- Jeune homme, dit le châtelain avec un grand sourire, voici ma fille !

Elle était belle comme une princesse. Mais avant de s’avancer vers elle et qu’une nouvelle histoire ne commençât, le jeune homme regarda longuement le châtelain : les deux se souvenaient. En tout cas, lui, l’inconnu qui marchait nus-pieds, n’avait pas oublié la récompense !

©Guy Marchal

Ecrit par alberto, le Mercredi 2 Novembre 2005, 23:31 dans la rubrique Histoires.

Commentaires :

nanarie
03-11-05 à 02:27

:-)

aussi beau qu'un conte de Grimm
bravo !!!

 
souffle
03-11-05 à 23:19

je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que ce conte a une sacrée portée....

 
Anonyme
04-11-05 à 19:25

C'est superbe, tout bonnement SU PE RBE

 
Anonyme
04-11-05 à 19:25

Re:

c artur le lionceau

mdr


 
alberto
04-11-05 à 20:30

Re: Re:

Salut artur et merci à toi !

 
Anonyme
05-11-05 à 09:07

Re: Re: Re:

bonjour l'ami
passe un bon dimanche, et que nos priéres s'unissent pour notre pays!
QDTB toi et les tiens
sylvie

 
Mike
06-11-05 à 12:33

Il y a quand même quelque chose qui me chiffonne: le garçon donne des chaussures qui ne lui appartiennent pas de toute façon, il ne se prive de rien. De plus, il agit pour avoir une récompense et non de manière désintéressée. Du coup, je ne vois pas vraiment où est le mérite.

Sans parler de l'autre garçon: et s'il n'avait rien de mieux à proposer que des pantoufles? Il a pu faire preuve de bonne volonté sans les moyens de départ de son camarade. Et si lui se fichait de la récompense? (Visiblement, ça lui est égal que son ami en ait une ou pas, il n'est pas envieux).

 
alberto
06-11-05 à 13:16

Re:

Finalement, à bien réfléchir, je me demande qui arrive à faire vraiment quelque chose gratuitement ? Car il faut pouvoir se le permettre ! “Venez acheter gratuitement”... cela, il n’y a que Dieu qui peut le dire ! Oui, même Dieu nous promet une récompense dans son invitation à le suivre. Alors la vraie question demeure entre le choix d’une couronne périssable et une couronne impérissable. A ce niveau là, non, je ne suis pas envieux d’une couronne périssable. Mais tout reste relatif avec les "récompenses" de notre vie de tous les jours. A tout travail mérite salaire.
Pour le texte, je laisse le lecteur dans sa réflexion personnelle. Merci de ton passage, Mike.

 
jubilacion
09-11-05 à 13:21

Père-Fils etc... anonyme société?

je ne donne ou redopnne que ce que j'ai reçu gratuitement de qui tu sais: le Seigneur Dieu

celui ou celle qui m'a donné gratuitement, ou presque, ne lésinons pas! je le reconnaîtrais dans l'éternité,  qu'il soit le père, le fils, l'oncle, le neveu ou la nièce, voire le copain de celui qui disait ou faisait,

tu sais le Père, le Fils

tout ce qui appartient au Fils appartenait au Père qui le lui a confié et donné


 


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